Nzango : un jeu cour d’école présenté aux jeux africains

Rares sont les sports traditionnels africains à renaître de leurs cendres. En effet, dans un monde où toutes les disciplines sportives se sont uniformisées, peu de gens connaissent l’existence d’autres sports, jadis populaires. En Afrique notamment, de nombreux sports traditionnels ont complètement disparu des mémoires collectives.

Pourtant, un ancien sport africain joué jadis dans les cours d’école a récemment refait surface dans les Jeux Africains. Il s’agit du Nzango, un sport qui mêle à la fois de la danse, du chant et de la gymnastique. Retour sur ce sport atypique qui a fait le bonheur de milliers d’enfants en Afrique, il y a des centaines d’années.

Le Nzango : le sport artistique

C’est au Congo Brazzaville, au Burundi et en République démocratique du Congo que le nzango a vu le jour alors que les terres africaines étaient encore sous l’occupation des colonisateurs. Se traduisant littéralement par « Jeu de pied » le nzango est un sport qui fait intervenir aussi bien du chant, de la danse, de la gymnastique et le facteur chance. Le nzango était jadis essentiellement joué par des enfants, dans les cours d’école, avant de progressivement gagner en popularité et de se répandre un peu partout en Afrique.

Le Nzango : principes de base

L’histoire rapporte que le nzango doit sa création à des jeunes filles souhaitant concurrencer les garçons qui jouaient essentiellement aux billes et au jeu du cerceau. Le principe du jeu est simple puisqu’il s’agit d’un pierre-feuille-ciseaux inventé pour les pieds. S’il est aujourd’hui considéré comme un sport à part entière par les associations sportives, jadis le nzango était joué à titre de divertissement seulement, dans les quartiers populaires et les cours d’école.

Le nzango : le sport qui avait de l’ambition

Le nzango ne s’est toutefois pas cantonné aux cours d’école. En effet, une fois adultes, les femmes qui s’y adonnaient durant leur enfance, avaient développées plusieurs motifs pour continuer à l’exercer. Effectivement, le nzango est toujours pratiqué de nos jours pour ses différentes vertus. Les femmes continuent de le jouer pour garder la forme, faire du sport ou tout simplement pour se divertir dans les heures creuses. À Brazzaville, au Congo, des centres de nzango se sont multipliés et le jeu n’a jamais été aussi populaire. Les femmes notamment s’y inscrivent en masse pour garder la ligne ou pour combattre le rhumatisme témoigne Doris Mantsanga, entraineuse de nzango au Congo.

Le jeu d’école présenté aux Jeux Africains

Le nzango est récemment sorti de l’ombre avec sa sélection dans les Jeux Africains. Effectivement, cinq équipes de nzango du Congo Brazzaville ont été choisies pour représenter le sport dans les Jeux Africains. Les équipes vont alors s’affronter sur un terrain devant un jury composé de spécialistes du jeu. Grâce à sa dimension festive qui mêle danse, chant, mais aussi souplesse et une part de chance, le nzango suscite la ferveur du public nombreux venu assister. À ce rythme, le nzango risque d’être si populaire qu’il va certainement s’exporter en dehors de l’Afrique, ce qui fera du bien à tout le monde